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Depuis 2008, j’explore le dessous des bateaux, essentiellement sous ce trait au tracé hasardeux, appelé « la ligne de flottaison », visible mais fluctuant, qui sépare l’air de l’eau, le net du brouillé, zone sèche bien reconnaissable et partie immergée rongée, corrodée, frottée par les embruns, les rigueurs minérales… De là des couleurs tantôt meurtries, tantôt transcendées, de là des reliefs inattendus, des matières nouvelles, des textures et des grains insolites. Et si mon œil ose une exploration en-dessous, ce sont pour ces nouvelles apparitions qui me captivent, ces « accidents » nés de la nature. J’y vois des lieux, des formes, des histoires que j’ai alors envi de me raconter et de partager. Des histoires qui se sont construites au fil du temps, au fil de l’eau et aussi sous la main de l’homme, du marin, et qui s’offrent au regard comme des toiles de maîtres. ​ ​

Sous la ligne de flottaison

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J’aurais pu appeler cette série NO[S] FUTUR[S], car ma sensibilité face au devenir de notre planète, ma colère et ma peur face à l’irresponsabilité des Êtres humains, à leur prise de conscience tardive, voire inexistante pour certains dont les pratiques absurdes et irrespectueuses envers la Nature peuvent encore s’observer sur les bords de routes, dans les forêts, dans les champs où le plastique encore trop utilisé et mal recyclé finit par disparaître sous terre, sur les plages, les mers et océans croulants sous des tonnes de plastiques, mon indignation contre toutes ses industries qui n’ont que profits en ligne de mire, au détriment de toutes espèces vivantes et des ressources de la Terre, m’auraient incitée à m’engager au travers de mon art, et à suggérer ses paysages tels qu’ils pourraient s’offrir à nous dans quelques années (à nous, ou sans nous) , des paysages de béton et de plastiques, désertiques, dépourvus de toutes espèces végétales, animales et humaines. Notons que le béton représente l'un des pires bilans carbones du secteur industriel. Quant aux plastiques, nous sommes suffisamment avertis de leurs nocivités, dangerosités pour l’environnement, l’eau, les aliments et même les organismes vivants, quels qu’ils soient. Et pourtant on en retrouve partout, même là où ils pourraient être remplacés, voire éliminés, et que bientôt, on trouvera plus de plastiques dans les océans que de poissons. Mais j'ai appelé cette série MURMURE[S], car plus qu’un cri, j’ai choisi de vous parler d’espoir, de rêveries sur le monde, de voyages imaginaires, de paysages fantastiques, de bruissements du vent, de la façon la plus onirique possible, comme je me suis toujours plu à le faire au travers de mes photographies, en privilégiant le plaisir de regarder la réalité avec un œil emprunt de beauté pour les choses qui nous entourent, et tout en pensant, peut-être à tord ou à raison, qu’un chuchotement s’entend parfois mieux qu’un hurlement.

Murmure[S]

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La vie s'allume

La lumière est le premier signe, le premier mot de la création, la première réalité de l’univers, la plus haute métaphore de l’infini. C’est du coeur de l’obscurité que nous voyons naître la lumière. Dans ce combat permanent entre ombre et lumière, entre esprit et matière, entre matérialisme et spiritualité, l’équilibre s’opère lorsqu’il y a fusion entre les deux, quand l’esprit avec force, sagesse et beauté, illumine la matière.

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Objectif Peinture

Celles et ceux qui me connaissent le savent, et si vous avez parcouru mon site, vous devez vous en douter aussi : J’aime lorsque la photographie abstraite se confond avec la peinture abstraite car cela ouvre un champ infini de possibilités créatives et d’interprétations personnelles. La photographie abstraite, en s’éloignant des représentations fidèles de la réalité, permet de jouer avec les formes, les couleurs et les textures de manière libre et imaginative, tout comme la peinture abstraite. Cette fusion entre les deux formes d’art me fascine car elle brouille les frontières entre le médium photographique et pictural. Les photographes abstraits utilisent des techniques variées, comme les expositions multiples, les flous artistiques et les manipulations numériques, pour créer des œuvres qui évoquent les mouvements et les émotions de la peinture abstraite. Chaque image devient alors une exploration visuelle qui invite le spectateur à interpréter et à ressentir de manière subjective. Pour ma part, avec cette série et la plupart de mes photographies abstraites, ce sont ces textures, ces matières rencontrées au fil de mes recherches qui vont m'interpeler. Je suis captivée par la richesse des détails et la profondeur des compositions. Les jeux de lumière et d’ombre, les contrastes de couleurs et les textures complexes créent une expérience visuelle immersive qui stimule mon imagination. C’est comme si chaque œuvre me racontait une histoire différente à chaque regard, me permettant de découvrir de nouvelles nuances et significations. De plus, cette fusion artistique me permet d’apprécier la virtuosité technique des photographes et des peintres. Ils repoussent les limites de leur médium respectif pour créer des œuvres qui défient les conventions et les attentes. Cette approche innovante et audacieuse me rappelle que l’art est avant tout une expression de la liberté et de la créativité.

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